Dom-San a écrit :
Clairement, les déplacements laissent bien + d'empreinte de CO2 que les courses en elles-même, de même pour les voitures de tout le monde, proportionnellement c'est clairement pas le "domaine" qui laisse le plus d'empreinte CO2.
Du moment qu'il n'y a pas un avantage économique à être "écolo" (je met toujours entre guillemets car très peu de gens peuvent se venter de vraiment être écolo), les gens choisiront toujours la "facilité" pour se donner bonne conscience, et les gouvernements aussi.
Et pourtant ouais il y a des brevet quand-même qui sont déposés pour des carburant bio, si on prend Porsche qui utilise un carburant "Exon Mobile" je crois, qui doit rejeté, en théorie, 80-90% de CO2 en moins, problème pour le moment c'est ultra-chère.
Mais clairement, les voitures à moteurs d'aspirateurs ne sont pas la seule alternatives mais le grand publique semblent tellement captivé par ça..
La chose la plus excitante c'est la seconde partie du programme. C'est le projet Haru Nori au Chili: utiliser les ressources naturelles (notamment éoliennes) pour fabriquer du bio méthanol. Le projet est fait avec Siemens Energy et Exxon. Il prévoit une prod intermédiaire permettant d'atteindre 12Chf/L puis une prod finale en 2025 avec un prix en dessous de 2Chf.
Pour l'aspect plus général, je n'ai pas un avis tranché. Il y a deux business model en sport auto:
- faire la promotion d'une technologie / d'une voiture de route: engagement constructeur/ingé sur budget marketing. C'est rarement comptablement positif sauf en F1
- faire de la compétition client: offre/demande, c'est un vrai marché.
Le sujet de l'hydrogène est encore plus profond:
- Le groupe VW et Toy s'engagent massivement dans l'hydrogène ...
- pour les voitures électriques classiques: la plupart des matières premières pour les batteries électriques sont controlées par la Chine en Chine et en RDC. Au lieu de dépendre du pétrole américain ou du moyen orient, on dépend de la Chine.
- La COP21 et le Dieselgate force les constructeurs à décarbonner massivement leur production et leurs produits. Pas forcément passer au vert, mais ne plus utiliser de carburant fossile.
- Il y a des batteries endurantes qui sont pas mal sur les trajets moyens (ce qu'on voit en ce moment avec Tesla, le Taycan, etc) mais aussi des batteries moins endurantes qui sont bien plus adaptées aux recharges répétées en ville.
- Le temps de vie des batteries de Tesla était estimé à 8 ans, et on s'aperçoit aujourd'hui que c'est plus de l'ordre de 15 ans.
- Quid des accidents sous un plafond (tunnel, parking, ...) avec les réservoirs d'hydrogène?
- L'hydrogène est particulièrement adapté aux longs voyage (notamment les trucks). L'idée c'est de démarrer le véhicule sur batterie puis le H2 prend le relais.
- Mais en même temps, l'hydrogène sur voiture, n'a pas une grande autonomie.
- Et en même temps, l'hydrogène n'est pas encore taxé! Donc rouler à l'hydrogène est actuellement ... bénéf en Suisse par rapport à un camion diesel.
- Il faut beaucoup d'infra pour recharger l'hydrogène
(corrigez moi si je me trompe)
Personnellement, j'étais hypé, mais en creusant je trouve la techno moins séduisante pour un usage "voiture de sport".
Ensuite l'électrique est inévitable et le sport auto va forcément passer par sa promotion au niveau constructeur. En revanche, au niveau compétition client, cela va s'accélérer quand les sponsors ne voudront sponsoriser que des voitures """vertes""".
Je pense personnellement que l'hybride tel que Toyota l'a toujours conçu avec sa Prius, c'est à dire sans plugin, c'est pour moi le plus prometteur. Cet aspect son est quelque part viscéral et c'est sûrement le plus gros freinage au changement.
Mais en même temps, les F1 et F2 font moins de bruit que la F3 et c'est rentré dans les mœurs.